Foire aux questions sur les espèces aquatiques envahissantes

Les espèces aquatiques envahissantes

Voici quelques questions souvent posées par le commun des mortels à propos des espèces aquatiques envahissantes. Celles-ci répondent à des problématiques importantes qui permettent de mieux comprendre et cibler les enjeux entourant la prolifération des espèces aquatiques envahissantes.

Qu’est-ce qu’une espèce aquatique envahissante?

Avant tout, il peut s’agir d’une espèce végétale ou animale. On peut penser aux plantes aquatiques, aux poissons et aux invertébrés aquatiques.

La plupart du temps, cette espèce est exotique, c’est-à-dire qu’elle est introduite dans un habitat où elle est normalement absente; elle réussit à s’implanter au-delà de son aire de répartition habituelle.

Enfin, elle est envahissante :

  • Elle colonise rapidement les milieux dans lesquels elle s’établit.
  • Elle produit des populations dominantes qui surpassent les populations indigènes en nombre d’individus.
  • Souvent, elle cause des nuisances à l’environnement ou aux humains.
Les espèces animales
La moule zébrée (Dreissena polymorpha) et la moule quagga (Dreissena bugensis)

La moule zébrée (image tirée du site web de Pêches et Océans Canada)

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Le cladocère épineux (images tirées du site web de Pêches et Océans Canada)

  • Petit invertébré aquatique (crustacé) originaire de la mer du Nord et de celles du centre de l’Europe et de l’Asie
 
  • Son habitat :
    • Eau douce
    • Souvent, les lacs profonds bien oxygénés et oligotrophes (à l’eau claire et pauvre en matière organique)
 
  • Impacts sur…
    • Les populations de petits invertébrés aquatiques. C’est un prédateur du zooplancton.
    • La pêche sportive
 

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La puce d’eau en hameçon (image tirée du site web de Pêches et Océans Canada)

  • Petit invertébré aquatique (crustacé) originaire de la région ponto-caspienne
  • Son habitat :
    • Elle préfère l’eau douce à l’eau légèrement salée, mais tolère des habitats variés.
  • Impacts sur…
    • Les populations de petits invertébrés aquatiques. C’est un prédateur du zooplancton.
    • La pêche sportive
  • Pour plus d’informations :

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Le gobie à taches noires (image tirée du site web de Pêches et Océans Canada)

  • Petit poisson originaire de la région Ponto-Caspienne
  • Habitat
    • Eau douce. Au Québec, il est présent dans le fleuve Saint-Laurent, mais pas dans les eaux intérieures.
  • Impacts sur…
    • Les populations de poissons indigènes. Il compétitionne avec eux pour les ressources alimentaires.
    • La pêche sportive
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Le poisson rouge (image tirée du site web de Pêches et Océans Canada)

  • Poisson d’aquarium originaire de l’Asie centrale et orientale
  • Son habitat :
    • Eau douce. Il fréquente les cours d’eau qui possèdent une végétation dense.
  • Impacts :
    • Il compétitionne pour la nourriture et l’espace avec les poissons indigènes.
    • Il augmente la turbidité de l’eau en soulevant les sédiments au fond de l’eau lorsqu’il cherche de la nourriture.
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L’écrevisse à taches rouges (image tirée du site web de Pêches et Océans Canada)

  • Invertébré aquatique (crustacé) originaire du bassin versant de la rivière Ohio aux États-Unis
  • Son habitat :
    • Eau douce. Cette écrevisse fréquente plusieurs habitats : les lacs, les rivières, les étangs et les ruisseaux.
  • Impacts :
    • Elle compétitionne avec les autres espèces d’écrevisses indigènes.
    • Elle nuit à la pêche sportive (impacts sur les populations de poissons).
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Myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)

Petit herbier de myriophylle à épis (image tirée du site web du MELCCFP)

  • Plante aquatique submergée, vivace, originaire de l’Eurasie et formant des herbiers denses
  • Son habitat :
    • Les lacs, étangs et marais. On peut aussi la retrouver dans les cours d’eau où le débit est calme.
  • Impacts sur…
    • La biodiversité : formation d’herbiers denses qui envahissent l’habitat des autres plantes aquatiques indigènes
    • Les activités nautiques (nuit à la baignade et la navigation)
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Le potamot crépu (capture d’écran tirée d’une fiche d’identification du MELCCFP)

  • Plante aquatique submergée originaire de l’Eurasie
  • Son habitat :
    • Eau douce et saumâtre
    • Eau calme et peu oxygénées
  • Impacts sur…
    • La biodiversité : formation d’herbiers denses qui envahissent l’habitat des autres plantes aquatiques indigènes
  • Pour plus d’informations :

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La châtaigne d’eau (image tirée du site web du MELCCFP)

  • Plante aquatique flottante originaire d’Eurasie
  • Son habitat :
    • Eau douce
    • Eaux calmes des lacs, marais et chenaux
  • Impacts sur…
    • La biodiversité : formation de tapis flottants denses qui bloquent la lumière nécessaire à la croissance des autres plantes 
    • Les activités nautiques (nuit à la baignade et la navigation)
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Feuille d’hydrocharide grenouillette (capture d’écran tirée d’une fiche d’identification du MELCCFP)

  • Plante aquatique flottante non enracinées originaire de l’Eurasie
  • Habitat
    • Eau douce
    • Eaux calmes et peu profondes des lacs, étangs et marais et riches en nutriments.
  • Impacts sur…
    • La biodiversité : formation de tapis flottants denses qui bloquent la lumière nécessaire à la croissance des autres plantes
    • Les activités nautiques (nuit à la baignade et la navigation)
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Généralement, l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes peut prendre deux formes : les introductions volontaires et involontaires.

Du côté des plantes, les introductions volontaires proviennent souvent de l’horticulture ornementale, les plantes s’échappant des jardins. Pour les poissons, dans le passé, plusieurs lacs ont été ensemencés avec des espèces exotiques pour les besoins de la pêche sportive. Par exemple, la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) a été introduite sur le territoire québécois, car elle était une espèce recherchée par les pêcheurs.

De nombreuses introductions sont aussi survenues de façon involontaire. Plusieurs espèces envahissantes sont apparues via les eaux de ballast des navires, notamment la moule zébrée et le gobie à taches noires. D’autres sont des espèces prisées des aquariophiles qui furent relâchées dans la nature, tels le poisson rouge et possiblement le myriophylle à épis.

Outils concernant le relâchement ou l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes dans la nature disponibles sur notre répertoire :

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Article de vulgarisation

Les espèces aquatiques envahissantes peuvent se disperser deux manières.

D’une part, ces espèces peuvent se disperser naturellement. Elle voyagent alors au gré des courants ou se propagent suivant les réseaux hydrographiques. Au Québec, le fleuve Saint-Laurent est une voie de dispersion rapide pour plusieurs de ces envahisseurs.

D’autre part, la dispersion secondaire s’effectue via les bateaux de plaisance ou les activités anthropiques. D’ailleurs, c’est pourquoi il est primordial d’effectuer le nettoyage de son bateau lorsque celui-ci voyage de lac en lac. Voici quelques outils de notre répertoire qui expliquent l’importance du nettoyage des embarcations.

Outils faisant la promotion sur nettoyage des embarcations et disponibles sur notre répertoire :

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Les espèces aquatiques envahissantes provoquent de nombreuses conséquences néfastes sur les écosystèmes dans lequel elles s’introduisent.

Du point de vue environnemental, les espèces aquatiques envahissantes posent souvent un risque pour la biodiversité. En effet, celles-ci possèdent un avantage compétitif qui leur permet d’affaiblir, voire anéantir la présence des espèces indigènes, que ce soit par la prédation, par la compétition pour la nourriture ou par la modification et la détérioration des habitats.

Les conséquences sont aussi d’ordre socio-économique. Des espèces aquatiques envahissantes peuvent nuire aux activités nautiques récréatives, telles la pêche et la baignade. Le myriophylle à épis a même la prétention de réduire la valeur foncière des résidences riveraines d’un plan d’eau envahi. La moule zébrée, quant à elle, perturbe les infrastructures et prises d’eau potable.

Et ce, c’est sans compter les coûts importants des projets de lutte et de contrôle mis en place par de nombreuses organisations et citoyens.

Avant tout, il faut chercher à éviter que les espèces aquatiques envahissantes ne s’installent. La prévention est alors primordiale. Il faut informer les citoyens, les agriculteurs, les entreprises et autres groupes de personnes lorsque ceux-ci se trouvent non loin d’un milieu naturel envahi.

C’est l’objectif de notre répertoire! Les outils de sensibilisation que vous y trouverez peuvent être distribués dans vos communautés afin d’informer vos concitoyens et prévenir l’apparition ou la prolifération d’espèces aquatiques envahissantes. 

Lorsqu’une espèce envahissante est établie, la lutte, le contrôle ou l’éradication en milieu aquatique sont souvent bien complexes, voire impossibles dans bien des cas. On n’a qu’à penser à la moule zébrée dont les larves sont invisibles à l’oeil nu.

Voici quelques projets de lutte terrain qui visent à éradiquer ou contrôler la présence d’espèces aquatiques envahissantes :

Châtaigne d’eau

 

Myriophylle à épis

 

Enfin, voici d’autres projet ou outils développés par des organismes qui cherchent limiter ou ralentir la propagation des espèces aquatiques envahissantes sur le territoire québécois :